Le patrimoine sacré du Parc

La richesse du patrimoine sacré dans le Parc
Le Parc Gruyère Pays-d’Enhaut compte de nombreux éléments singuliers et exceptionnels en termes de patrimoine sacré. Son territoire se distingue nettement en deux zones géographiques avec la Gruyère restée catholique d’un côté, et les terres vaudoises et bernoises ayant adopté la Réforme protestante de l’autre.

Les villages de la Gruyère et leurs territoires sont parsemés d’églises, de chapelles, d’oratoires, de chemins de croix, de grottes de Lourdes, ainsi que de croix de chemins, de missions ou de sommets. Les édifices religieux montrent une architecture souvent simple, aux toits parfois recouverts de tavillons, qui contraste avec le faste remarquable du mobilier liturgique et de la décoration intérieure. Ces manifestations de piété populaire expriment un attachement ancestral à la foi et représentent un balisage chrétien du paysage.

Dans le Pays-d'Enhaut, la Réforme fut introduite malgré la réticence des habitants. Outre la sécularisation du couvent de Rougemont, la sobriété des temples reflète dès lors la pensée de Réforme. Les temples de Château-d’Œx et de Rossinière, avec leur toiture de tavillons, dominent leur village. Ces édifices accueillent aujourd’hui, à côté des activités paroissiales, des manifestations culturelles tel que le festival de la Folia ou du Bois qui chante. Finalement, trois églises anglicanes – aux Avants, à Château-d’Œx et à Caux – témoignent de l’expansion touristique anglaise de la fin du 19e siècle.

Un site clunisien d’importance internationale
À Rougemont, l’église Saint-Nicolas est construite par les moines de Cluny entre 1073 et 1085. Du prieuré – seul couvent des Alpes vaudoises – il ne reste aujourd’hui que l’église qui témoigne à la fois de l’architecture romane, de la Réforme et de la présence bernoise.

Deux Chartreuses sur le territoire
Au Moyen Âge, les disciples de Saint Bruno ont fondé deux monastères qui se trouvent dans le périmètre actuel du Parc : la Chartreuse de La Valsainte, toujours en activité, sur la commune de Val-de-Charmey (Cerniat), et la Part-Dieu, sur la commune de Gruyères, sécularisée en 1848.